Wednesday 5
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Benoît Schoefs (Laboratoire Mer, Molécules, Santé, Université du Maine)
› 16:45 - 17:15 (30min)
› E 18
Une société savante en marge de la psychologie officielle : l'institut général psychologique (1900–1933)
Régine Plas  1, *@  
1 : Université Paris-Descartes
Université Paris V - Paris Descartes
* : Corresponding author

Vidéo de l'intervention accessible sur la plateforme Canal-U

 

Lors du IVe Congrès International de psychologie, qui se tint à Paris en 1900, la création d'un Institut psychologique international fut annoncée, triomphalement par quelques uns, du bout des lèvres par d'autres. Cet institut était principalement destiné à promouvoir les « recherches psychiques », c'est-à-dire les recherches relatives aux supposés phénomènes supranormaux comme la télépathie ou le médiumnisme. L'imposant comité de patronage de cet institut était composé non seulement de psychologues, de médecins et de philosophes, mais aussi de physiciens, de physiologistes, d'écrivains et de beaucoup de « gens du monde ».

Très vite, dès 1901, les psychologues français qui s'étaient trouvés, volens nolens, embarqués dans cette entreprise, créèrent au sein de l'Institut une société de psychologie, qui devint complètement autonome à partir de 1907. Pour sa part l'Institut, qui prit en 1902 le nom d'Institut général psychologique et fut reconnu Établissement d'utilité publique en 1909, publia plus ou moins régulièrement un bulletin, jusqu'en 1933. Loin de se consacrer exclusivement aux recherches psychiques, il s'organisa en groupes dont le plus actif fut de loin celui de psychologie zoologique. Le groupe d'études des Phénomènes psychiques n'occupa finalement qu'une place assez modeste en son sein.

L'intérêt suscité, la fin du XIXe siècle, par les phénomènes occultes permet de rendre compte assez aisément des motifs de la création de cet institut. Toutefois, il est plus difficile de comprendre pourquoi il a perduré pendant 3 décennies, en marge de la psychologie officielle qui s'était considérablement développée à la même époque et alors qu'il avait sensiblement dévié de son orientation initiale.

Qui étaient les psychologues amateurs et les amateurs de psychologie appartenant à cet institut, quelles relations entretenaient-ils avec la psychologie académique, quelle était leur conception de la psychologie et quelle image en donnaient-ils ? C'est ce que l'analyse du Bulletin de l'Institut général psychologiques et des éventuelles recensions auxquelles il a donné lieu dans d'autres revues devrait permettre de préciser.



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